Jean Antoine Brutus Menier
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Saga
Menier ou l'égrenage des générations et temporalités :
" arrière, arrière, arrière, arrière, arrière ", ce son obscur du tombeau
et des temps révolus, qui exprimait cependant un rapport pieusement entretenu
entre le présent, sa propre vie et ses choses profondément ensevelies
[]. En percevant ce son, il lui semblait ressentir le souffle des lieux
qui vous incitent à une certaine démarche déférente et penchée, le chapeau
à la main, sur la pointe des pieds, il croyait aussi entendre le silence
lointain et abrité de ces lieux aux échos sonores, des sensations dévotieuses
se mêlaient au son des syllabes sourdes, aux pensées de la mort et de
l'histoire, et tout cela semblait au jeune garçon en quelque sorte bienfaisant.
(Thomas Mann - La montagne magique)
Aquarelle représentant
le port de Noisiel et son pertuis vers 1830. A gauche, un marnois, bateau
de rivière traditionnel.
Aquarelle signée Michel
CELLIER représentant la Cathédrale de la chocolaterie Menier à
Noisiel
Vue cavalière
du site usinier de Noisiel, propriété des Menier
La convention signée entre la ville de Noisiel et le Ministère de la Culture
permet à Noisiel d'accéder au rang prestigieux de "Ville d'Art et d'Histoire".
Consciente de la diversité et de ses atouts patrimoniaux, Noisiel préparait
depuis plusieurs années sa candidature au label. Trois déclinaisons remarquables
: en premier lieu, un patrimoine industriel unique datant de la fin du
XIXème siècle et du début du XXème siècle lié à l'établissement de la
chocolaterie Menier et à sa prodigieuse empreinte architecturale. En second
lieu, un patrimoine architectural contemporain incluant diverses réalisations
de grands noms de l'architecture en ville nouvelle. Et pour finir, un
patrimoine "vert" important en partie protégé. (Catherine Tasca, ministre
de la Culture, 13/12/2000)
Panonceau
lithographié du chocolat Menier, signé Firmin Bouisset.
Imprimerie CAMIS, 66x45 cm, datant de 1900.
Encadré sous verre par J.Boyer, encadreur parisien depuis 1879.
Tablier immortalisé
sur une carte postale de 1914 au cours de l'exposition universelle de
Lyon, il fut également porté durant l'exposition internationale de 1900
à Paris et décliné sous diverses formes : ballotin, bavoir, serviette,
réticule.
Boite de confiserie
créée pour l'exposition universelle de 1937 à Paris et faisant la publicité
pour le salon Menier se trouvant au 114 avenue des Champs Elysées. Parée
des couleurs nationales cette poupée semble faire échos aux montées nationalistes
et à la démonstration de puissance germano-soviétique matérialisée par
2 pavillons massifs et sans grâce (mastoc) et se faisant face. Cette même
année Menier organisa une consultation auprès de ses consommateurs pour
donner un prénom à leur célèbre petite fille remaniée art déco. Il est
précisé que ce prénom devra être " bien français ". Jacqueline émergea
de cette campagne publicitaire ce qui permettra une interactivité entre
des consommateurs qui allaient devenir auditeurs et spectateurs des différents
spectacles promotionnels à venir.
Monogramme de la famille
Menier, propriétaire du château de Chenonceau, gravé sur ce cœur offert
aux invités après cérémonie familiale. Le monogramme est probablement
modifié en conséquence, on peut y voir le A et le M de Marie Antoinette,
ou bien, Le M de Menier suivi Du C de Cosima Menier, associée dans la
société civile de Chenonceau-Rentilly.
Broche commémorative
Le 8 octobre 1898,
C'était fête à Noisiel, triple fête, on évoquait le souvenir du créateur
de l'usine, le souvenir de Mme Menier et à cette occasion, un banquet
était offert au personnel des divers établissements, tout Noisiel, tout
Paris, des délégués de l'usine de Londres. Voilà bien une fête du travail.
La coquette cité était en fête. L'embranchement de l'usine amène les invités
au seuil même de la ruche féconde. Et voici le cortège qui se forme :
les pompiers, puis les élèves des écoles, garçons marquant le pas, fillettes
aux robes printanières chatoyant sous le soleil bleu, l’harmonie de la
commune, puis les gars du village, ténors et basses. Et c’est dans cet
ordre, aux accents d’un pas redoublé entraînant, que le cortège s’ébranle
conduit par MM. Henri Menier, Gaston Menier menant par la main à cette
fête intime son jeune fils Jacques.
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Emile Justin Menier propose au Ministre de l'Instruction d'attribuer après concours un Prix Menier à un étudiant de l'Ecole supérieure de Pharmacie de Paris. Le ministre accepte et un décret du 17 décembre 1859 autorise l'Ecole à décerner une médaille d'argent et un coupon de rente de 500 frs.
Mlle Simonne Legrand
mariée à Georges Menier en 1903. Tirage argentique de 1909, timbre sec
de l'atelier de Montreux,
signatures d'Arnold
Casimir Roessinger-Jeanner, photographe Suisse, et de son modèle.
De nombreux portraits d’Arnold Casimir attestent d’une collaboration entre
le photographe et Simonne Menier.
Galerie des fêtes
de Chenonceau en 1886 (Constant
Peigné)
Le 24 juin 1886, eut
lieu à Chenonceau l'inauguration de cette grande galerie des Fêtes Louis
XIV. De grandes réjouissances furent données à l'occasion de l'inauguration,
trente mille invités, d'une fête de jour et d'une fête de nuit. Le président
de la République en aurait accepté l'invitation qui lui fut faite. L'histoire
de Chenonceau aux diverses époques fut représentée par des groupes costumés.
On évalue à trois ou quatre mille le nombre des personnages qui firent
partie de ces groupes. Mme Pelouse fit représenter, dans la grande galerie
des fêtes, le ballet qui y fut exécuté en présence de Catherine de Médicis.
Ce divertissement fut donné avec le concours du corps de ballet de l'Opéra.
La musique et la description des costumes furent précieusement conservées
dans les archives de Chenonceau et le ballet représenté en 1886 resta
fidèle à celui qui fut donné en présence de Catherine, il y a trois siècles